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"Et toi mon coeur....pourquoi bats-tu?"

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POESIE

PROSE

Publié le 17/03/2006 à 12:00 par humeurs
PROSE
"-Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or?
- Je le hais comme vous haissez dieu.
- Eh! Qu'aimes-tu donc, extroardinaire étranger?
- J'aime les nuages...les nuages qui passent...là-bas...là-bas...les merveilleux nuages!"

Charles Baudelaire.
"l'étranger" in le spleen de Paris.


poéte

Publié le 17/03/2006 à 12:00 par humeurs
poéte
"J'irai sous la terre, me dit-il, et toi tu marcheras dans le soleil"
"Eveillé, il achève sa vie dans une sorte de rêve continuel"

Isabelle Rimbaud (lettre du 28 octobre 1891)


Isabelle Rimbaud est la soeur du célèbre Arthur...elle a mené avec lui une correspondance trés intense et plus particuliérement à la fin de sa vie. Au moment de la rédaction de cette lettre, Arthur Rimbaud, rongé par la gangrène se meurt à l'hôpital de Marseille.

A une charogne...

Publié le 22/03/2006 à 12:00 par humeurs
A une charogne...
« -Rappelez-vous l’objet que nous vîmes mon âme,
Ce beau matin d’été si doux
Au détour d’un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux

Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d’exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande nature
Tout ce qu’ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s’épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l’herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D’oû sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ses vivants haillons.

Tout cela descendait, montaient comme une vague,
Oû s’élançaient en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague ;
Vivait en se multipliant.

(…)

-Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection ;
Etoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces ;
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez sous l’herbe et les floraisons grasses,
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! Dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j’ai gardé la forme et l’essence divine
De mes amours décomposés ! »

Charles Baudelaire « A une charogne » (extrait des Fleurs du mal)


Aragon...pour ma Béa!!!

Publié le 27/03/2006 à 12:00 par humeurs
Aragon...pour ma Béa!!!
Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

Ah c'est toujours toi que l'on blesse
C'est toujours ton miroir brisé
Mon pauvre bonheur, ma faiblesse
Toi qu'on insulte et qu'on délaisse
Dans toute chair martyrisée

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison

La faim, la fatigue et le froid
Toutes les misères du monde
C'est par mon amour que j'y crois
En elle je porte ma croix
Et de leurs nuits ma nuit se fonde

Aimer à perdre la raison
Aimer à n'en savoir que dire
A n'avoir que toi d'horizon
Et ne connaître de saisons
Que par la douleur du partir
Aimer à perdre la raison


JAURES

Publié le 27/03/2006 à 12:00 par humeurs
JAURES
Ils étaient usés à quinze ans
Ils finissaient en débutant
Les douze mois s'appelaient décembre
Quelle vie ont eu nos grand parents
Entre l'absinthe et les grand-messes
Ils étaient vieux avant que d'être
Quinze heures par jour le corps en laisse
Laissent au visage un teint de cendres
Oui notre Monsieur, oui notre bon Maître

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

On ne peut pas dire qu'ils furent esclaves
De là à dire qu'ils ont vécu
Lorsque l'on part aussi vaincu
C'est dur de sortir de l'enclave
Et pourtant l'espoir fleurissait
Dans les rêves qui montaient aux cieux
Des quelques ceux qui refusaient
De ramper jusqu'à la vieillesse
Oui notre bon Maître, oui notre Monsieur

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Si par malheur ils survivaient
C'était pour partir à la guerre
C'était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelque sabreur
Qui exigeait du bout des lèvres
Qu'ils aillent ouvrir au champ d'horreur
Leurs vingt ans qui n'avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Couverts de prèles oui notre Monsieur
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l'ombre d'un souvenir
Le temps de souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?
Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?


J'avoue avoir hésité pour la rubrique...poésie...chanson...ou leçon de philosophie??? Tout est dans ce texte trés fort et trés beau...formidable à lire mais divin à écouter!

Encore pour ma Béa!!!

Publié le 28/03/2006 à 12:00 par humeurs
Encore pour ma Béa!!!
Comme une étoffe déchirée
On vit ensemble séparés
Dans mes bras je te tiens absente
Et la blessure de durer
Faut-il si profond qu'on la sente
Quand le ciel nous est mesuré
C'est si peu dire que je t'aime

Cette existence est un adieu
Et tous les deux nous n'avons d'yeux
Que pour la lumière qui baisse
Chausser des bottes de sept lieux
En se disant que rien ne presse
Voilà ce que c'est qu'être vieux
C'est si peu dire que je t'aime

C'est comme si jamais, jamais
Je n'avais dit que je t'aimais
Si je craignais que me surprenne
La nuit sur ma gorge qui met
Ses doigts gantés de souveraine
Quand plus jamais ce n'est le mai
C'est si peu dire que je t'aime

Lorsque les choses plus ne sont
Qu'un souvenir de leur frisson
Un écho de musique morte
Demeure la douleur du son
Qui plus s'éteint plus devient forte
C'est peu, des mots pour la chanson
C'est si peu dire que je t'aime
Et je n'aurai dit que je t'aime


HEUREUX CELUI QUI MEURT D'AIMER

Publié le 28/03/2006 à 12:00 par humeurs
HEUREUX CELUI QUI MEURT D'AIMER
O mon jardin d'eau fraîche et d'ombre
Ma danse d'être mon cœur sombre
Mon ciel des étoiles sans nombre
Ma barque au loin douce à ramer
Heureux celui qui devient sourd
Au chant s'il n'est de son amour
Aveugle au jour d'après son jour
Ses yeux sur toi seule fermés

Heureux celui qui meurt d'aimer
Heureux celui qui meurt d'aimer

D'aimer si fort ses lèvres closes
Qu'il n'ait besoin de nulle chose
Hormis le souvenir des roses
A jamais de toi parfumées
Celui qui meurt même à douleur
A qui sans toi le monde est leurre
Et n'en retient que tes couleurs
Il lui suffit qu'il t'ait nommée

Heureux celui qui meurt d'aimer
Heureux celui qui meurt d'aimer

Mon enfant dit-il ma chère âme
Le temps de te connaître ô femme
L'éternité n'est qu'une pâme
Au feu dont je suis consumé
Il a dit ô femme et qu'il taise
Le nom qui ressemble à la braise
A la bouche rouge à la fraise
A jamais dans ses dents formée

Heureux celui qui meurt d'aimer
Heureux celui qui meurt d'aimer

Il a dit ô femme et s'achève
Ainsi la vie, ainsi le rêve
Et soit sur la place de grève
Ou dans le lit accoutumé
Jeunes amants vous dont c'est l'âge
Entre la ronde et le voyage
Fou s'épargnant qui se croit sage
Criez à qui vous veut blâmer

Heureux celui qui meurt d'aimer
Heureux celui qui meurt d'aimer



Louis ARAGON

LES POETES

Publié le 28/03/2006 à 12:00 par humeurs
LES POETES
Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède

Celui qui chante se torture
Quels cris en moi quel animal
Je tue ou quelle créature
Au nom du bien au nom du mal
Seuls le savent ceux qui se turent

Machado dort à Collioure
Trois pas suffirent hors d'Espagne
Que le ciel pour lui se fît lourd
Il s'assit dans cette campagne
Et ferma les yeux pour toujours

Au-dessus des eaux et des plaines
Au-dessus des toits des collines
Un plain-chant monte à gorge pleine
Est-ce vers l'étoile Hölderlin
Est-ce vers l'étoile Verlaine

Marlowe il te faut la taverne
Non pour Faust mais pour y mourir
Entre les tueurs qui te cernent
De leurs poignards et de leurs rires
A la lueur d'une lanterne

Etoiles poussières de flammes
En août qui tombez sur le sol
Tout le ciel cette nuit proclame
L'hécatombe des rossignols
Mais que sait l'univers du drame

La souffrance enfante les songes
Comme une ruche ses abeilles
L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges

Je ne sais ce qui me possède
Et me pousse à dire à voix haute
Ni pour la pitié ni pour l'aide
Ni comme on avouerait ses fautes
Ce qui m'habite et qui m'obsède


lOUIS ARAGON




BAUDELAIRE

Publié le 28/03/2006 à 12:00 par humeurs
BAUDELAIRE


Vous avez remarqué j'adore Baudelaire, je me permets donc d'ajouter à ce blog une petite biographie!

Charles Baudelaire né à Paris en 1821. Son père meurt quelques années plus tard alors que le futur poète n’est âgé que de 6 ans. Sa mère se remarie et Charles ne s’entend pas du tout avec son beau-père, homme à la volonté rigide et à l’esprit étroit.
Il est placé interne dans une école en 1832. En 1839 il est exclut du lycée Louis le Grand, à Paris où il suit ses études depuis quelques années. Il obtient, malgré tout son baccalauréat la même année. Il s’inscrit en faculté de droit mais préfère écrire que d’étudier…il rencontre Balzac et Gérard de Nerval.
En 1842, enfin majeur il reçoit l’héritage de son père et entame une vie de plaisir et de débauche. Il rencontre Jeanne Duval, une prostituée mulâtresse dont il tombe éperdument amoureux. Il use de l’opium et du haschisch et contracte la syphilis.
En proie à une lutte intérieure entre le « spleen » (« bile noire » en anglais : l’angoisse) et « l’idéal » (le bien-être) il tente de se suicider en 1845.
En 1850, Baudelaire ressent les premiers symptômes de la syphilis…
Il publie de nombreux poèmes.
En 1855, parait la première édition des Fleurs du mal violemment attaquée par l’opinion publique qui accuse le poète d’immoralité. A la suite d’un procès, il est contraint de retirer une dizaine de poèmes de son recueil….
En 1860, parait Les paradis artificiels.
Couvert de dettes, usé par la drogue et la maladie, Charles Baudelaire va s’installer en Belgique en 1864. Son état de santé se dégrade (paralysie…) et il est hospitalisé dans une maison de santé à Paris…le 31 août 1867, il meurt dans les bras de sa mère…


La cloche fêlée

Il est amer et doux, pendant les nuits d'hiver,
D'écouter, près du feu qui palpite et qui fume,
Les souvenirs lointains lentement s'élever
Au bruit des carillons qui chantent dans la brume,

Bienheureuse la cloche au gosier vigoureux
Qui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,
Jette fidèlement son cri religieux,
Ainsi qu'un vieux soldat qui veille sous la tente !

Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu'en ses ennuis
Elle veut de ses chants peupler l'air froid des nuits,
Il arrive souvent que sa voix affaiblie

Semble le râle épais d'un blessé qu'on oublie
Au bord d'un lac de sang, sous un grand tas de morts,
Et qui meurt, sans bouger, dans d'immenses efforts.


La fontaine de sang

Publié le 28/03/2006 à 12:00 par humeurs
La fontaine de sang
La fontaine de sang

Il me semble parfois que mon sang coule à flots,
Ainsi qu'une fontaine aux rythmiques sanglots.
Je l'entends bien qui coule avec un long murmure,
Mais je me tâte en vain pour trouver la blessure.

A travers la cité, comme dans un champ clos,
Il s'en va, transformant les pavés en îlots,
Désaltérant la soif de chaque créature,
Et partout colorant en rouge la nature.

J'ai demandé souvent à des vins captieux
D'endormir pour un jour la terreur qui me mine ;
Le vin rend l'oeil plus clair et l'oreille plus fine !

J'ai cherché dans l'amour un sommeil oublieux ;
Mais l'amour n'est pour moi qu'un matelas d'aiguilles
Fait pour donner à boire à ces cruelles filles !

BAUDELAIRE (pour changer!!!)


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